Aller au contenu principal

En résidence avec Elie Blanchard, Victoria Follonier et Erwan Raguenes

Habiter les nuits, un ciné-spectacle documentaire et musical

Création En résidence Publié le 20/05/2025

Habiter les nuits de Elie Blanchard, Victoria Follonier et Erwan Raguenes est un projet musical et visuel accompagné en résidence de création sur la période 2025-2026 grâce au soutien de la Région Bretagne. Après Quitter son caillou, nous retrouvons le duo d'artistes accompagné du musicien pour une nouvelle création jeune public à l'univers poétique et foisonnant !
 

Dans ce cadre les artistes disposent de 3 temps de résidence à l'Antipode :
- du 10 au 14 février 2025 dans L'Atelier de Création
- du 12 au 16 mai 2025 dans L'Atelier de Création
- à l'automne 2025
Puis d'une présentation du spectacle sur La Grande Scène au printemps 2026

L'objectif de ce cycle est de finaliser une première forme du spectacle à l'issue des trois périodes de résidence : la création de Habiter les nuits prévue en mars 2026. Pour patienter jusque-là, nous vous proposons de suivre les aventures et les coulisses de la création dans ce carnet de bord qui sera mis à jour avec des photos et des rencontres avec les artistes jusqu'à la présentation du spectacle à l'Antipode !

 

Présentation

À la croisée du documentaire, de la musique live, de l’animation et des dispositifs numériques, Habiter les nuits est le deuxième volet d’une série de spectacles dans lesquels se rencontrent sur scène le réel et l’imaginaire. Adapté pour les grand·es et les petit·es de 7 ans et plus, le spectacle trace un chemin, de la tombée du jour aux premières lueurs de l’aube, à la rencontre de personnes et d’autres vivants qui peuplent la nuit. Une invitation à (r)allumer les étoiles et à ouvrir grand les yeux et les oreilles !
 

 

 

Rencontre & interview (mai 2025)

 

Bonjour Elie, peux-tu nous présenter le spectacle Habiter les nuits ?


La nuit est un monde mystérieux, peuplé depuis l’enfance d’esprits, d'animaux sauvages et autres créatures inquiétantes. C’est aussi l’espace de la peur et parfois des cauchemars. Nous avons envie de partir avec les enfants en exploration pour voir et ressentir ce qui s’y passe.

Habiter les nuits est un spectacle hybride, qui croise le documentaire, la musique, l’illustration et des dispositifs numériques. Nous traçons un chemin, de la tombée du jour aux premières lumières de l’aube, à la rencontre de personnes et d’autres vivants qui traversent la nuit, la peuplent, la racontent. Ils parlent de ses limites mouvantes, des rêves possibles, des esprits qui l’habitent, de la liberté ou du refuge qu’elle offre, des risques aussi de la voir disparaître, grignotée petit à petit par nos modes de vie et nos lumières. Ce sont ces enjeux que nous souhaitons aborder, les traiter à hauteur d’enfant, en passant par la rencontre, par les mouvements de ceux qui peuplent et connaissent la nuit.


Peux-tu revenir sur l'origine du projet ? À quelle étape en êtes-vous aujourd'hui ?


C'est le deuxième volet d’une série de performances documentaires, après Quitter son caillou (présenté à l'Antipode en 2023, sur la thématique du départ, l'exil et le voyage), fruit de la collaboration entre la réalisatrice Victoria Follonier et moi (Elie Blanchard) avec le musicien Erwan Raguenes.

À l’origine de Habiter les nuits, il y a la relation des enfants à la nuit. Camila, notre fille (avec Victoria), traversait une période de réveils nocturnes et de cauchemars, c’était une période difficile et on s’est demandé comment l’aider à apprivoiser cette peur, comment l’aider à faire face à l’obscurité, à l’inconnu. Dans nos sociétés, la nuit est une ligne, une limite que les enfants ont rarement le droit de traverser, nous avons eu envie de partir en exploration avec eux, pour en parler, pour découvrir ce qui s’y passe. Nous aimerions aussi transmettre un certain goût pour la nuit.

Habiter les nuits, c’est un projet hybride qui propose une expérience narrative et sensorielle. Nous sommes en ce moment dans l’étape de fabrication et de tests des éléments sonores, visuels, narratifs. Nous travaillons sur les différentes scènes pour faire émerger progressivement la forme finale.


 

« L’Antipode porte une vraie attention à des formes artistiques qui ne rentrent pas toujours dans les cases. C’est motivant de sentir qu’on peut proposer des choses hybrides, expérimentales, et être accueilli avec sérieux et curiosité. »

- Elie Blanchard




Qu’est-ce que l’Antipode et ce dispositif de production vous apportent sur ce projet et sur une résidence comme celle-ci ?


Pour nous, l’Antipode est un espace de travail et de liberté. C’est un lieu qui nous permet de sortir de notre cadre habituel pour entrer pleinement dans le processus de création. Ce dispositif de production nous donne le temps, les outils et le soutien nécessaires pour aller au fond de nos idées, tester, rater parfois, recommencer, et affiner nos recherches. Travailler dans une salle bien équipée, avec une équipe technique disponible et à l’écoute, ça change tout. On a pu réfléchir concrètement à la mise en scène, aux sons, aux lumières — des choses qu’on ne peut pas toujours faire quand on est seuls dans nos ateliers ou espaces de travail.

Ce qu’on apprécie aussi, c’est le rapport humain. Il y a une vraie bienveillance, un respect du rythme de création, et des échanges qui font avancer.

Enfin, l’Antipode porte une vraie attention à des formes artistiques qui ne rentrent pas toujours dans les cases. C’est motivant de sentir qu’on peut proposer des choses hybrides, expérimentales, et être accueilli avec sérieux et curiosité. Cette ouverture-là, elle est précieuse, et elle nous pousse à aller plus loin dans notre démarche.
 

Vous venez de passer les deux premières périodes de résidence à l'Antipode, qu'avez-vous travaillé concrètement dans l'Atelier de Création ?


En ce moment, nous sommes en étape de création de la forme du spectacle, Victoria enregistre des récits sur la nuit, des sons concrets, Erwan compose la musique, Elie fabrique la partie visuelle : scénographie, dessins et dispositifs numériques et analogiques pour créer l’image et le son sur scène. Ces résidences ont été des moments privilégiés qui nous ont permis de nous retrouver, de mettre ces éléments en commun, d’affiner la narration, d’avancer sur la mise en scène du spectacle.

Nous avons concrètement travaillé le montage des différentes scènes, la fabrication de la bande son à partir des voix enregistrées, des sons concrets, de la musique jouée en live ou enregistrée en amont. Nous avons tissée la narration en associant cette bande son aux images fabriquées sur le plateau à partir des dessins filmés et toute une série de dispositifs qui permettent la création d’ombres, des effets optiques mais aussi des interactions numériques.

En savoir plus sur le spectacle

En résidence avec Habiter les nuits

Panneau de gestion des cookies